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I VOW to fight VAW

12jun2012

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Les violences contre les femmes (VAW), Gabriela y fait face chaque jour. Le département Health&Services de cette organisation philippine est très actif dans cette lutte. En effet, il y a du pain sur la planche : d'après les chiffres de 2010, selon Gabriela, toutes les 43 minutes, une Philippine est victime de violence physique.

Concrètement, l'association mène des campagnes sur la problématique en général ou sur des cas précis, accompagne psychologiquement les victimes de VAW et leur fournit des soins. D'autre part, elle s'assure qu'elles reçoivent une aide juridique. Actuellement, elle soutient une jeune fille violée par des militaires. Gabriela la suit dans les démarches nécessaires pour être reconnue victime par la justice et l'aide psychologiquement. Son internement en hôpital psychiatrique est terminé mais elle souffre encore beaucoup; le chemin à parcourir est encore long.

Gabriela organise également des focus groups durant lesquels d'anciennes victimes de violences conjugales racontent leur histoire. Une psychologue travaille à temps plein pour écouter et récolter leurs témoignages. C'est la première étape de l'assistance apportée par l'organisation. De plus, Il y a quelques semaines, 9 femmes ont été prises en charge par celle-ci juste après être sorties de trafic sexuel.

Pour bien comprendre pourquoi les VAW sont si courantes ici, il faut prendre conscience de la place de la femme aux Philippines. Si vous consultez le Global Gender Gap Report 2011 du Forum Economique Mondial, vous constaterez que le pays se trouve en 8ème position. Vu comme ça, la situation a l'air presque idyllique. En réalité, à des hauts postes, la parité homme-femme est quasiment respectée mais dans la population, ce n'est pas du tout le cas. Les repas, tâches ménagères, s'occuper des enfants et de la santé de la famille, c'est réservé aux femmes.

Aux Philippines, le système est patriarcal. Avant la venue des Espagnols, c'était l'inverse. La colonisation a amené des changements : autorisation du mari pour toutes les activités des épouses, pas le droit de posséder leurs propres terres ou propriétés, éducation uniquement religieuse et pour tenir la maison.

Avec l'arrivée des Américains, la femme est devenue un objet sexuel et une force de travail bon marché. Les épouses sont progressivement devenues soumises aux maris. L'Eglise catholique très présente et très conservatrice n'arrange pas les choses : c'est ici le seul pays où le divorce est interdit (excepté l'Etat du Vatican). Il existe bien des alternatives mais elles n'ont pas la même valeur juridique que le divorce et en plus de prendre des années pour aboutir, on refuse les demandes dans 95% des cas. Oui, même avec des raisons ultra motivées et légitimes, la séparation n'est pas garantie.

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