Il y a dix ans, une vague de déforestation menaçait la survie de la forêt équatoriale de Sumatra. Soucieuse de la sauver, la branche indonésienne de BirdLife lança un appel à l'aide, auquel Natuurpunt ne tarda pas à répondre. Car si partenaire écologique d'Ello s'attache à préserver les derniers trésors du patrimoine naturel flamand, il collabore également avec BirdLife à l'échelle internationale. L'organisation se mit rapidement à la recherche de soutien… et ne dût pas attendre longtemps pour en trouver : en 2002, le Vlaams Impulsprogramma (Programme d'impulsion flamand) pour la préservation des forêts tropicales décidait d'offrir son appui au projet. Une aide qui permit au partenaire local de réaliser une étude de faisabilité et de jeter ainsi de solides assises, sur lesquelles reposerait la réussite de ce projet de préservation.
Concession de conservation
La forêt équatoriale était subdivisée en deux concessions d'exploitation forestière. La partie méridionale, où avait lieu l'abattage sauvage, ne connaissait aucune mesure légale de restauration des forêts. La partie septentrionale faisait quant à elle l'objet d'une concession d'exploitation, dans le cadre de laquelle le locataire avait pour obligation de procéder à l'abattage des arbres.
Burung, le partenaire local du projet, a milité pour la préservation des forêts et est parvenu à convaincre les autorités de modifier la législation. L'abattage des arbres n'était dès lors plus obligatoire et les forêts allaient désormais pouvoir être gérées dans le cadre d'une concession de conservation. Une mesure qui a permis d'éviter l'abattage sauvage, la coupe à blanc pour le papier et la plantation de palmiers à huile et de sauver ainsi pas moins de 101 000 hectares de forêts.
Mais ce n'est pas tout. L'habitat de bon nombre de tigres de Sumatra, de tapirs et de gibbons ne sera plus menacé pendant au moins 100 ans. Grâce à l'aide et au soutien de Natuurpunt et des autres partenaires de BirdLife, l'organisation indonésienne est parvenue à mener à bien une mission qui semblait pourtant irréalisable.
L'abattage recule de 70 %
Selon l'étude de faisabilité, la partie septentrionale comptait environ 500 habitants : les Bathin Sembalin. Depuis le début, cette population locale, entièrement dépendante de la forêt et des rivières que celle-ci abrite, a été impliquée dans le projet. Et à raison : plus les habitants ont apporté leur soutien à ce projet de préservation, plus l'abattage illégal des arbres est devenu gérable. Au final, la surveillance et la prévention ont permis de réduire ce fléau de pas moins de 70 %.
L'étape suivante consistait à développer la recherche scientifique et à recenser la faune et la flore. Les résultats les plus visibles de ces efforts sont sans nul doute les images des caméras équipées de détecteurs de mouvement, installées à des endroits stratégiques. Envie de faire connaissance avec les nombreux habitants de la forêt tropicale ? Rendez-vous vite sur www.natuurpunt.be/sumatra.
153 000 euros de soutien
Le soutien de diverses organisations BirdLife et de Natuurpunt ont permis au partenaire BirdLife local de lancer ce projet. Au total, Ello Mobile et l'ONG flamande ont réuni pas moins de 153 000 euros en faveur de ce projet.
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