Imaginez : vous êtes né dans un camp de réfugiés surpeuplé et grandissez dans des conditions pour le moins difficiles. Une situation dont vous n’êtes en rien responsable, mais dont vous faites néanmoins les frais. Comment nourrir dans de telles circonstances la perspective d’un avenir plus prometteur ? C’est simple : en travaillant. Et c’est précisément ce qu’a permis en 2012 le projet ADPM d’Ello.
Formations professionnelles
« Nous sommes convaincus qu’une formation de qualité est la clé d’une vie meilleure », nous avait expliqué le directeur du projet lors d’une interview précédente. « Vous donnez ainsi aux jeunes des perspectives d’avenir, puisqu’une bonne formation leur permettra de décrocher un travail convenable et – espérons-le – de vivre une vie meilleure. » C’est pourquoi ADPM a soutenu en 2012 trois formations professionnelles organisées dans différents camps : coiffure, électricité et plomberie. Au Liban, les réfugiés palestiniens ne peuvent en effet pas exercer n’importe quel métier. Ces formations leur donnent donc de très bonnes chances sur le marché de l’emploi.
Sensibilisation et promotion
Début 2012, les collaborateurs du partenaire local d’ADPM ont commencé à promouvoir ces formations dans les camps auprès des personnes intéressées. Ils ont également approché de nombreux jeunes, dont certains avaient arrêté l’école, afin de les sensibiliser à l’importance d’une bonne formation. Résultat ? Les 45 places disponibles ont rapidement été occupées par des jeunes pleins d’enthousiasme.
De la théorie à la pratique
D’une durée de 7 mois, le programme de formation de chacune de ces orientations se composait de deux volets : le premier consacré à la théorie, le second à la pratique. Pour commencer, les étudiants ont appris tout ce qu’il y a avait à savoir sur les règles générales de la profession, sur les règles de comportement et sur l’organisation du lieu de travail. Toute l’attention nécessaire a également été accordée à la sécurité et à la prévention. Les élèves ont aussi reçu toutes les explications dont ils avaient besoin au sujet des outils de travail et de leur entretien. L’étude des matériaux était elle aussi au programme
Durant la deuxième phase de leur formation, les jeunes se sont rendus sur le terrain, dans des lieux de travail soigneusement sélectionnés. Au fil des jours, ils ont appris les ficelles du métier et ont acquis une maîtrise de plus en plus poussée de leur domaine de spécialité. Tous les étudiants ou presque ont été ravis de travailler et d’assister aux cours. La preuve ? Un taux de présence moyen de plus de 90 % !
Et ça continue...
En 2013, ce projet poursuit résolument sur sa lancée. Depuis le mois de février, les jeunes du camp de Beddawi peuvent suivre des cours sur l’aluminium, et ceux de Nahr el Bared une formation de plombier. De plus, un nouveau programme de coiffure sera bientôt organisé à Rashidieh.
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