Bonne nouvelle du Congo ! Les actions de sensibilisation du WWF portent de toute évidence leurs fruits. Les habitants du territoire de Malebo se laissent progressivement convaincre que les bonobos qui y vivent doivent être protégés. De plus, les braconniers en quête de viande de brousse sont sanctionnés, et le WWF prépare les bonobos en vue d’accueillir l’écotourisme.
Lorsque les équipes du WWF se rendaient dans les écoles il y a quelques années, voire quelques mois afin de parler aux élèves des bonobos, ceux-ci leur répondaient bien souvent par un « C’est bon, ça, le bonobo ». Aujourd’hui, les enfants savent que les bonobos vivent dans la forêt et sont importants pour la nature. Ils parlent même de leur « ami qui vit dans les bois ».
Un animal pourchassé
Cette petite anecdote révèle tout de suite à quel point la situation des bonobos était dramatique avant que le WWF n’entre en action. Et si certains vivent dans des parcs « protégés », d’autres sont chassés pour leur viande délicieuse et particulièrement populaire. Malheureusement, les braconniers professionnels ne sont pas les seuls à pourchasser les bonobos. Lorsque la faim se fait sentir, les habitants de la région de Malebo partent aussi à la recherche de cette viande riche en protéines. La population locale est en effet fort dépendante de ce que la nature a à lui offrir.
Un habitat qui part en fumée
La chasse n’est pas la seule menace qui pèse sur les bonobos. La déforestation de leur habitat naturel les met également en péril. Les bois sont brûlés afin de créer des champs et de cultiver la terre. Et à une époque où la démographie explose, les forêts disparaissent à une vitesse hallucinante. Malheureusement, l’agriculture ne suffit pas à faire vivre la population. Il est donc urgent de trouver des sources de revenus alternatives. Comme l’écotourisme, par exemple.
L’écotourisme comme source de revenus
Le WWF souhaite lutter contre le braconnage tout en protégeant la végétation. C’est pourquoi l’association prépare la région de Malebo à l’écotourisme. Deux groupes de bonobos ont ainsi été habitués à la présence humaine. Très bientôt, les touristes pourront admirer la danse traditionnelle de ces chimpanzés à une distance de 10 à 15 mètres seulement, sans que les animaux ne s’effraient.
Des efforts à poursuivre
Si ces résultats sont encourageants, il y a de toute évidence encore beaucoup de pain sur la planche afin de garantir le développement de l’écotourisme dans la région. Il faudra également trouver les agences de voyages les plus compétentes, qui entretiennent de bons rapports avec la population locale. Les bonobos du territoire de Malebo sont par ailleurs en train d’être recensés, et les habitants organisent des patrouilles afin d’attraper les braconniers. En résumé : la route est encore longue, mais de nombreuses étapes ont déjà été franchies dans la bonne direction. Il ne reste plus qu’à persévérer.
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