Si un enfant ne peut aller à l’école, l’école ira jusqu’à l’enfant ! Telle est la philosophie de Mobile School, une asbl qui ne recule devant aucun obstacle et n’hésite pas à descendre dans la rue – au sens littéral – pour remplir sa mission éducative. En Amérique du Sud, 18 écoles mobiles prennent désormais la route tous les jours, grâce aux appels et SMS des généreux utilisateurs Ello.
Nous pourrions vous parler des réalisations de Mobile School avec passion et enthousiasme. Ou du quotidien des éducateurs de rue et des enfants auxquels ils viennent en aide. Ou encore des difficultés et des situations qu’ils rencontrent. Mais nous ne le ferons pas car nous préférons leur laisser la parole et vous inviter à découvrir ce qu’ils ont à dire à travers des citations ou des extraits de leur journal.
Rob Sweldens, éducateur de rue à Quito, Équateur:
« L’Équateur est un pays de contrastes, les montagnes succèdent aux plaines, la chaleur est tropicale et le froid polaire, les zones arides alternent avec les zones fertiles. Toña et moi travaillons à Quito, la capitale. Notre mission ? Rendre la 30e école mobile opérationnelle, prête à sillonner les routes. Pendant un mois, nous préparerons les organisations locales ‘Desarrollo y Habitat’ et ‘Fe & Alegria’ au travail de rue avec l’école mobile. »
« Nos nouveaux partenaires travaillent deux fois par semaine sur la ‘Plaza San Francisco’, avec des enfants de 4 à 12 ans dont les parents sont vendeurs de rue ; ils leur donnent un coup de main ou passent une bonne partie de leur temps à traîner sur la ‘Plaza’ avec leurs copains. La plupart des enfants vont de temps en temps à l’école, le matin, l’après-midi ou le soir, en fonction de leur ‘horaire’ de travail. Certains ne sont pas du tout scolarisés et vivent de dons ou de ce qu’ils trouvent sur la Plaza. »
Dans le cadre de l’action Stoepkrijt (« Craie de trottoir »), cinq enseignants flamands se sont rendus au Nicaragua pour une semaine de formation. Ils évoquent leur travail d’éducateur de rue dans un bidonville et le dépotoir de Matagalpa.
M. Koenraad :
« C’est particulièrement choquant de voir ces jeunes enfants dans le dépotoir. Quand un camion à ordures arrive pour décharger, ils sont surexcités et se ruent dessus, dans l’espoir de trouver des choses à recycler ou qui leur rapporteront un peu d’argent. Une fois qu’ils ont terminé, et seulement à ce moment-là, ils viennent à l’école mobile qui s’arrête dans le dépotoir, pour suivre les cours et jouer. »
Mme Debbie :
« Je ne parvenais pas à dormir, je me suis donc levée et j’ai regardé par la fenêtre. Tous les enfants étaient déjà dans la rue. Plus tard pendant la journée, ils nous ont emmenés au marché et ont joué le rôle d’interprètes. Comme si nous étions des amis. »
Mme Marleen :
« J’ai commencé à travailler sur le tableau de l’école mobile avec une fillette, Anison. Nous avons appris à compter jusqu’à dix en espagnol, à dessiner des fleurs, à écrire des chiffres,… Elle était ravie et fière ! »
Mme Leen :
« Le premier jour en rue, avec cette école mobile sur roues, c’est toute une aventure ! On patauge dans la boue, au milieu des taudis. C’est terrible. »
Mme Sofie :
« Dans la rue, j’ai travaillé avec Racquel, une fillette d’à peine deux ans. Elle ne savait pas encore parler. Nous avons dessiné sur le tableau, tout simplement. Je faisais un dessin et elle le recopiait. C’était très amusant. »
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