Olivia, Charles-Albert et Fleur, leur fille d’un an, sont maintenant bien installés à Malebo, où le centre de recherche WWF et la base du projet sont établis. Elle est chef de projet, il est chercheur scientifique. À 2 heures de route du centre, le couple rencontre chaque matin les pisteurs (des villageois formés pour assurer le suivi des bonobos) et prend ainsi le pouls de la situation au Congo.
Ces six derniers mois, les pisteurs ont eu des contacts avec les bonobos environ 20 jours par mois. Une bonne moyenne pour accueillir des touristes prochainement ! 11 bonobos sont suivis dans la forêt qui jouxte le village de Mpelu et 14 dans la forêt de Nkala. Des caméras seront également installées d'ici peu ; elles permettront de mieux connaître ces animaux et de compléter leurs fiches d’identification respectives.
Inquiétude pour le bien-être des animaux
Malgré ces évolutions positives, d’autres éléments sont préoccupants. Il y a quelque temps par exemple, une famille de bonobos a été touchée par une infection pulmonaire. Le braconnage aussi reste un problème. Olivia et Charles-Albert rencontrent régulièrement les contrôleurs, dont le rôle consiste à répertorier les bonobos tués par des braconniers. Mais malgré ces contrôles, le braconnage ne diminue pas.
Le potentiel est là !
Il y a pourtant un potentiel suffisant pour développer l’écotourisme car les bonobos sont faciles à observer. Et les possibilités ne s’arrêtent pas là. Un conseiller en écotourisme a récemment étudié une série de pistes en vue d'accueillir de nouveaux touristes. Il a même défini un business plan.
Quelles opportunités ?
L’étude révèle par exemple qu'il est possible de lancer des produits écotouristiques auprès de groupes cibles spécifiques. En raison du caractère particulier du site du projet et de son éloignement de zones plus urbanisées, plusieurs formules d’écotourisme sont envisageables : observation de la faune et plus spécialement des oiseaux, séjours de recherche, courses aventure, tourisme culturel ou communautaire, groupes de développement professionnel... L’étude recommande d’investir dans de meilleures infrastructures en vue d’améliorer l’accueil des touristes. Il reste donc du pain sur la planche !
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